lundi 2 mai 2016

Vernon Subutex de Virgine Despentes


Février 2015. Je lis un article dans le magazine LIRE sur Virginie Despentes à l’occasion de la sortie de Vernon Subutex. Elle est décrite comme féministe, engagé, une auteure « urbaine » imprégnée du monde de la musique et du rock en particulier. Et puis il y a les moments noirs de sa vie, c’est une femme écorchée, elle a subi des drames. Ça me choque. Je me dis que j’aimerais bien découvrir sa plume et son style. Ça m’intrigue. J’attends que Vernon Subutex sorte en format poche. Le livre m’attire mais pas au point de mettre 20 € dedans. Voilà comment ce livre est venu à moi, j’avais envie de découvrir cette auteure, pour l’histoire je ne savais pas à quoi m’attendre. 


Titre du livre : Vernon Subutex

Auteur : Virginie Despentes

Editions : Le livre de Poche

Genre : Roman contemporain

Date de sortie : mars 2016

Résumé : Vernon Subutex, 50 ans, avant il était quelqu’un. Il était disquaire à Paris, un amoureux du rock qui vivait de son amour de la musique. Et puis l’industrie du disque s’est effondrée et Vernon doit fermer boutique. C’est le début de la galère. Et puis son ami star du rock Alex Bleach meurt. Et Vernon se retrouve encore plus dans la merde, car c’est son ami l’aidait à payer son loyer. Il y a une chose que Vernon conserve d’Alex Bleach, c’est un enregistrement vidéo dans lequel la star se livre, une sorte de dernier témoignage.
Expulsé de son appartement, Vernon sort son carnet d’adresse et reprend contact avec d’anciennes connaissances susceptibles de l’aider.
Là commence son parcours de squat en squat, de galère en galère. On traverse un autre Paris sous fond d’alcool, de sexe, de misère et de vie.


Mon avis : L’histoire d’un homme à la dérive.
J’ai mis au moins deux jours à digérer ce livre. Je ne savais pas quoi en penser. Je n’ai ni aimé, ni pas aimé. C’est un roman qu’on prend comme ça dans la tronche, tel quel.
On ne s’attache pas aux personnages. C’est un roman social d’un réalisme froid voire glacial.
Vernon est un procrastinateur, rêveur dans l’âme, il va squatter à droite à gauche après son expulsion. Tant mieux pour lui, les gens ne lui ferment pas tous la porte au nez.
Nous avons le portrait de chacune des personnes chez qui il va squatter, sous forme de tranche de vie.
Il y a peut-être un peu trop de personnages à mon goût, parfois on s’y perd et on ne sait plus trop quel est le lien avec Vernon.

Toutefois ça se lit bien, la construction du roman fait qu’on découvre à chaque chapitre (ou presque) un nouveau personnage, un nouvel endroit. Les portraits sont parfois drôles, parfois choquants. C’est d’un réalisme froid, rien n’est embelli, l’auteure va droit au but.
Le langage est cru, brut, parfois violent et trash.

Ce n’est pas un livre à mettre dans toutes les mains. L’histoire d’un homme dans la galère qui finit SDF et mendiant, c’est forcément triste et touchant. On le suit dans sa misère, on est à ses côtés quand il se fait expulser, quand il fait la manche pour la première fois, quand il fait face à la violence de la rue. On a peur avec lui, on vit cette angoisse avec lui. C’est un roman badant.

Je pense que le point fort de ce livre c’est la diversité des personnages même s’il y en a peut-être trop pour moi, au final ce sont eux qui font de ce roman une peinture social d’un certain milieu parisien.

Parfois en tant que lectrice, j’aime sortir de ma zone de confort et découvrir autre chose. C’est ce que j’ai fait avec Vernon Subutex. C’est un livre qui dérange et c’est pour ça que je n’ai ni aimé ni détesté. Une expérience qui me laisse perplexe.


Citations :   « Tous les mecs qui venaient là étaient des menteurs. Ils disaient ce qu’on attendait d’eux. C’était souvent des beaux parleurs. Le diable est un bon danseur sinon personne ne le suivrait sur la piste. »

En quelques mots :     c’est un roman social froid et sombre qui ne peux pas vous laisser indifférent. Il fait l’effet d’un électrochoc non pas par l’intrigue mais par le réalisme glacial avec lequel sont décrits les personnages et les situations. Et oui la vie est cruelle. Que peut-on espérer quand tout s'écroule ?


A lire du même auteur : Vernon Subutex tome 2, Les jolies choses, Baise moi, Bye Bye Blondie, Les Chiennes Savantes

Pour aller plus loin : Article intéressant sur Virginie Despentes : Magasine LIRE publié en février 2015. Je peux vous l’envoyer par mail si ça vous intéresse.


Lirais-je le tome 2 ? : Peut-être par curiosité pour savoir ce qui va arriver à Vernon par la suite. 

Ma note pour ce livre :    

3/5

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