mercredi 29 juin 2016

Le mystère Henri Pick de David Foenkinos



Titre du livre : Le mystère Henri Pick

Auteur : David Foenkinos

Editions : Gallimard

Genre : roman

Date de sortie : avril 2016

Pages : 286



Résumé éditeur : En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu'elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l'écrivain et apprend qu'il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n'a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète ? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n'était qu'une machination ?


Mon avis :  

Je ne suis pas critique littéraire et je n’aime pas descendre un livre ou en dire du mal, j’ai toujours du respect pour les auteurs même si je n’ai pas été emballée par leur ouvrage, j’essaye toujours de trouver tous les points positifs du récit. Je vais essayer de vous parler de mon ressenti sur ce livre sans langue de bois.

Pour commencer l’intrigue était plutôt accrocheuse. Un homme de Crozon décide de mettre en place dans la bibliothèque municipale une section pour les romans non publiés. C’est une sorte de seconde chance pour ces livres refusés par les maisons d’édition. J’ai trouvé en soi ce concept intéressant. Une jeune femme qui travaille dans l’édition à Paris va retourner chez ses parents en Bretagne pour les vacances accompagnée de son conjoint, un auteur en mal de reconnaissance.

Ils vont découvrir dans cette bibliothèque de Crozon un manuscrit digne d’intérêt signé Henri Pick. En accord avec la famille de ce Pick, le roman va être publié et va connaitre un succès fulgurant. Oui mais voilà, ce fameux Henri Pick n’a jamais ouvert un livre de sa vie et, de mémoire de sa famille, n’a jamais rien écrit à part les menus de la pizzeria dans laquelle il travaillait. Comment ce pizzaiolo breton a-t-il pu écrire un roman aussi abouti ? Et voilà que l’intrigue se met en place autour du mystère Henri Pick.

La première partie du livre avec la mise en place du mystère m’a plu. La lecture était assez fluide on avait vraiment envie d’en savoir plus à propos de l’histoire du roman d’Henri Pick.

Ne vous attendez pas à des descriptions sur la Bretagne, on sait qu’une partie de l’histoire se passe à Crozon mais on ne fait que survoler l’endroit, l’auteur ne s’attarde pas du tout en description.

C’est un livre qui nous embarque plus en détail dans la sphère littéraire et le monde impitoyable de l’édition, c’est donc une découverte qui suscite l’intérêt ou du moins la curiosité du lecteur.

Puis au fil des pages, j’ai trouvé qu’il y avait trop d’histoires entrecoupées, je n’ai pas compris l’intérêt de suivre des personnages secondaires qui deviennent des personnages principaux. L’auteur nous raconte leur histoire, et honnêtement la partie romance n’apporte aucun intérêt au récit.

C’est une écriture fluide et simple. Ou faussement simple. Car il est vrai que l’auteur ne s’attarde pas en descriptions. Par contre lorsqu’il s’agit de faire des réflexions là l’auteur est bien présent. L’auteur se donne à cœur joie de commenter et de faire des annotations en bas de pages qui ne servent strictement à rien. J’ai trouvé ces commentaires inutiles et inintéressants, malheureusement la voix de l’auteur est trop présente et ça m’a dérangé. J’ai eu la désagréable impression que l’auteur jugeait ses personnages, je ne saurais pas trop l’expliquer… c’est bizarre j’ai ressenti qu’il critiquait ses personnages, que ce soit la femme d’Henri Pick ou sa fille. L’image qu’il donne du milieu de l’édition littéraire n’est pas enthousiasmante, on y trouve au final des gens peu scrupuleux qui par excès d’ambition et en quête de succès sont capables des pires choses. 

Au final le dénouement de l’histoire m’a plutôt convaincu, je trouve la fin assez logique. La fin est plutôt bonne. Ce qui ne m’a pas convaincu en revanche c’est la plume de David Foenkinos, je l’ai trouvé agaçant. Ce que certain vont trouver comme des tentatives de traits d’esprit, moi je l’ai vu comme de la prétention, l’auteur se voulait malin mais ne l’a pas été.
Je n’ai pas vraiment compris le message du livre, est-ce que le but est de nous ouvrir les yeux et nous montrer que les arnaques littéraires existent ? L’auteur aborde aussi le sujet des succès littéraires. Pour vendre leurs romans, les professionnels misent parfois tout sur l’histoire autour du livre que sur le roman en lui-même. La question de la forme plutôt que du fond.



Citations :

« Pourquoi les proches veulent-ils à tout prix qu’on cicatrise ? On a le droit de ne pas se remettre d’un chagrin d’amour. » p.95

« C’était la meilleure chose à faire pour ne pas trop marquer leurs différences, et éviter les disputes. Le silence demeure le meilleur antidote aux désaccords. » p.96

« Aux Etats-Unis le livre sortirait sous le titre suivant : Unwanted book. Un choix surprenant car il évoquait davantage l’histoire de la publication que le roman lui-même. Mais c’était une preuve tangible que notre époque mutait vers une domination totale de la forme sur le fond. » p.137

 En quelques mots :

Une lecture qui vous embarque dans une enquête littéraire entre Crozon et Paris. Malgré le style que j’ai détesté je suis quand même contente d’avoir lu ce livre car j’ai pu me faire mon propre avis sur l’auteur. Tous les auteurs qui ont le vent en poupe ne sont pas des génies. Un bon scénario ne fait pas forcément un bon roman. Si vous avez l’occasion de lire le livre, empruntez-le en bibliothèque, personnellement c’était un emprunt et je n’aurais pas aimé dépenser 19 € pour ce roman et cet auteur.

Ma note pour ce livre : 

2/5 

dimanche 26 juin 2016

L'assassin royal, tome 1 L'apprenti assassin, de Robin HOBB



Titre du livre : L’assassin royal Tome 1 l’apprenti assassin

Auteur : Robin HOBB

Editions : J’ai lu

Genre : fantasy

Date de sortie : 2005

Pages : 510



Résumé éditeur : Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant - par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère - décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l'existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l'égide du maître d'écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientôt que Fitz reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L'enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu'à un fil : celui de sa lame...



Mon avis :  J’ai trouvé ce tome introductif passionnant et extrêmement bien écrit, en gros pour ma première rencontre avec Robin Hobb ce fut un gros succès dans mon cœur.

Nous faisons connaissance avec Fitz, le bâtard royal du roi servant Chevalerie, dès son plus jeune âge. Le récit débute en effet alors qu’il n’est qu’un enfant, il nous raconte comment il débarque à Castelcerf dans la famille royale à l’âge de 6 ans. Le récit à la première personne est construit tel un recueil de souvenirs, nous suivons donc ce jeune Fitz pendant tous le roman. Ça m’a beaucoup plu d’être ainsi plongé dans son histoire. Le jeune bâtard est très vite pris en main par Burrich le maitre des écuries avec qui il va nouer une relation à la fois forte et distante. C’est le récit d’un enfant puis d’un jeune adulte livré à lui-même.

C’est assez difficile de vous parler de toutes ses expériences car tout le roman relate sa vie d’enfant jusqu’à l’âge adulte. C’est un parcours bien rempli et passionnant à la fois dans les rencontres qu’il va faire, et qui seront nombreuses, et par tout son apprentissage et sa formation, sa découverte de la cour royale.

Je trouve que Fitz ne ressemble à aucun autre, c’est limite un « anti-héros » car son parcours est fait d’expériences malencontreuses, d’échec, de souffrances. De par sa position de bâtard royal, Fitz ne trouve sa place nulle part, c’est un personnage complexe en quête d’identité. Je ne vous spoile pas car on l’apprend en début de roman ; Fitz a le don du Vif qui lui permet de communiquer avec les animaux et en particulier les chiens. Il établit une relation très tendre avec son chiot. Le seul don qu’il possède n’est malheureusement pas accepté par Burrich qui fait office de figure paternelle, son précieux don doit rester absolument secret.

Ces aspects font de lui un personnage terriblement attachant et intriguant.

Bien des épreuves attendent notre personnage principal qui sera ensuite pris en main par un homme mystérieux qui vit reclus dans un coin du château et qui sera chargé de l’initier à son art.

A travers tout ce qu’il va vivre, ses premières missions en tant qu’assassin, son esprit va être éduqué. Au fil du roman nous avons l’impression de grandir avec Fitz, son esprit s’affute, il va prendre conscience de sa position délicate, à qui peut-il se fier, va-t-il savoir lire entre les lignes et discerner le vrai du faux ? Sera-t-il à la hauteur de ce qu’on attend de lui ? Est-il simplement un instrument à la merci du roi ? Trouvera-t-il sa place à la cour ?



J’ai adoré le récit de Robin Hobb qui a su mettre en place son monde de façon subtile, à travers les petits encarts en début de chaque chapitre qui amène l’aspect historique, et à travers les nombreuses descriptions qui parcourent le récit. Beaucoup de descriptions mais pas ennuyeuses du tout.

Prenez un univers médiéval : le royaume des Six Duchés, un roi, trois princes, des alliances, l’apprentissage de l’Art, sous fond de menace des Pirates Rouges qui perturbe la paix du royaume, avec un bâtard royal au milieu de tout ça et vous aurez une histoire géniale.

J’ai aimé découvrir les rouages de ce monde, les intrigues politiques les petites touches de « fantastiques » qui sont amené avec l’Art qui reste quelque chose d’assez mystérieux, et le Vif, le pouvoir de communiquer avec les animaux.

Robin Hobb m’a transporté du début à la fin, j’ai adoré sa façon de prendre le temps de mettre en place l’univers et la façon intelligente d’amener les évènements.

Citations :

« Et puisque tu « entends dire » toutes ces choses vitales, j’en profite pour te faire remarquer qu’un sage ne révèle pas tout ce qu’il sait ; et aussi que celui qui colporte des histoires n’a pas grand-chose d’autre dans la tête » p.74

« Nous nous fabriquons souvent nous-mêmes nos propres prisons. Mais on peut aussi créer sa propre liberté. » p.132

« L’appétit de l’Art est de ceux qui dévorent l’homme, pas de ceux qui le nourrissent. » p.398



En quelques mots :

C’est un très très bon tome qui met en place doucement l’univers et qui promet une suite pleine d’aventures !! Un héros complexe et attachant qui doit trouver sa place. Quel avenir pour lui ?



Ma note pour ce livre : 

4,5/5 

Book haul Livres en VO - Juin 2016

Ce mois-ci j'ai craqué et je me suis commandé 9 livres en anglais sur The book depository.
Aie aie aie je ne sais pas quand j'aurais le temps de les lire mais ça ne me fera pas de mal de relire en anglais.
Je vous les présente en vidéo par ici :


jeudi 23 juin 2016

Ma PAL d'été 2016

Salut les Booklovers,
Je vous présente en image ma pile à lire pour cet été 2016.
Et vous qu'avez-vous prévu de lire cet été ?
Moi je vais essayer de lire :
Engame, James Frey, éditions J'ai lu
Passé imparfait, Julian Fellowes, éditions 10/18
After saison 3, Anna Todd, éditions Le livre de Poche
L'assassin royal, tome 1 l'apprenti assassin, Robin Hobb, éditions J'ai Lu
Ilot mortel à Trégastel, Bernard Enjolras, Editions Alain Bargain
Le mystère Henri Pick, David Foenkinos, Gallimard
Atlantis, David Gibbins, First Editions
The Mortal Instruments, tome 1 La cité des ténèbres, Cassandra Clare, éditions PKJ


mercredi 22 juin 2016

La Dernière Etoile de Rick Yancey


Titre du livre : La dernière étoile

Auteur : Rick Yancey

Editions : Robert Laffont collection R

Genre : science-fiction, dystopie, YA

Date de sortie : juin 2016

Pages : 418



Résumé éditeur : L’ennemi, c’est l’Autre. L’ennemi, c’est nous. Ils sont parmi nous. Ils sont dans leur vaisseau. Ils sont nulle part. Ils veulent la Terre. Ils veulent qu’elle nous revienne. Ils sont venus nous exterminer. Ils sont venus nous sauver…
Sous ces énigmes se cache une vérité : Cassie a été trahie. Pareil pour Ringer. Pour Zombie. Pour Nugget. Et pour les 7,5 milliards d’humains qui peuplaient notre planète. Trahis en premier lieu par les Autres, et maintenant par nous-mêmes.
En ces derniers jours, les rares survivants sur Terre vont être confrontés au dilemme ultime : sauver leur peau… ou sauver ce qui nous rend humains.



Mon avis :  Encore un tome très immersif, on est au cœur de l’action que l’on voit à travers les points de vue des multiples personnages.

C’est ce que j’aime dans cette saga de la 5è vague, les réflexions de ces ados (et enfants) sur leurs existences.

Ben, Cassie et les autres doivent se bouger et se réfugier dans une grotte à environ 150kms de l’endroit où ils se trouvent. Ils ont 4 jours pour cela, car on apprend très vite que dans 4 jours ce sera l’assaut final de la 5ème vague, l’extermination des survivants.

L’action se déroule très vite donc, le livre se déroule sur 4 jours. J’ai trouvé ce roman très intense, le rythme est extrêmement soutenu et l’auteur a su rendre la lecture de ce dernier tome encore plus addictive.

Tout s’enchaine vite, on a des rebondissements, des petites révélations, et encore et toujours du mystère ! En fait j’ai l’impression qu’à chaque fois que l’auteur éclaire une zone d’ombre, il recrée tout de suite après une autre zone d’ombre. Il allume une pièce mais il éteint celle d’à côté.

Pendant toute la lecture je m’attendais à THE grosse révélation, j’y croyais, j’y croyais tellement. Je l’attendais tellement. Je voulais que l’auteur nous apporte enfin des réponses.

Ce n’est pas aussi simple que ça. Si Rick Yancey a voulu qu’on s’interroge toujours sur son livre même deux semaines après l’avoir lu, c’est réussi. Le point d’interrogation est toujours présent pour ma part.
Je dois dire que c’est quand même une saga de folie qui m’a marquée et que je vous recommande si vous aimez les univers apocalyptiques avec des personnages adolescents.
Je pense que la fin ne plaira pas à tout le monde et j’aimerais vraiment avoir votre avis si vous l’avez lu.
La fin de cette saga me laisse HORRIBLEMENT perplexe et frustrée.

A travers ces ouvrages l’auteur nous invite à nous interroger sur notre humanité et les limites de notre monde. 

Je mets un 3/5 à ce tome final. Je l’ai beaucoup aimé dans l’ensemble, mais je n’aime pas le sentiment qu’il me laisse à la fin.

Citations :

« De la constellation boréale de la Lyre, la deuxième planète de l’étoile naine. Les humains l’ont découverte en 2014 et l’on appelée Kepler 438b » p.278

« Voilà ce qu’ils ont fait. Voilà leur leçon. Ils nous ont rappelés ce que nous sommes – pas grand-chose- et nous ont fait comprendre que nous étions trop nombreux. » p.316

 En quelques mots :

 Une lecture addictive pleine d’action, mais une fin qui me laisse … sceptique et frustrée !!! aaaaah mais pourquoiiiiii ??? lol



Ma note pour ce livre :   

3/5

dimanche 19 juin 2016

Le jour où j’ai appris à vivre de Laurent Gounelle

Voici le genre de roman dont je raffole, une histoire moderne qui mêle réflexion philosophique et développement personnel. Je ne peux que vous conseiller ce livre. A lire et à relire !!

Titre du livre : Le jour où j’ai appris à vivre
Auteur : Laurent Gounelle
Editions : Pocket
Genre : roman
Date de sortie : avril 2016
Pages : 286

Résumé :
Imaginez : vous vous baladez sur les quais de San Francisco un dimanche, quand soudain une bohémienne vous saisit la main pour y lire votre avenir. Amusé, vous vous laissez faire, mais dans l’instant son regard se fige, elle devient livide. Ce qu’elle va finalement vous dire… vous auriez préféré ne pas l’entendre. À partir de là, rien ne sera plus comme avant, et il vous sera impossible de rester sur les rails de la routine habituelle. C'est ce qui va arriver à Jonathan. À la suite de cette rencontre troublante, il va se retrouver embarqué dans une aventure de découverte de soi ponctuée d’expériences qui vont changer radicalement sa vision de sa vie, de la vie.

Mon avis :  
J’ai vécu ce livre un peu comme le parcours initiatique d’un homme qui s’est détourné de lui-même et qui va progressivement se recentrer et réfléchir à la vie. Les événements qui lui arrivent dans le livre vont l’amener petit à petit à « allumer sa petite bougie ». C’est tout un cheminement vers le bonheur.
La recherche du bonheur est indissociable du bien-être intérieur.
Pour être heureux dans sa vie quotidienne, au boulot, avec les autres, il faut être en phase avec soi-même.
Avec nos modes de vie actuel, il est parfois facile de se détourner de soi-même au profit d’une carrière, des modes de consommation, de dictats sociaux. On ne s’en rend pas forcément compte et parfois on a besoin d’un coup de pouce ou d’un déclic pour faire ce travail sur soi-même. Il n’est pas toujours évident de prendre du recul mais cela est nécessaire pour se libérer et vivre en harmonie.

Ce sont ces messages qui sont véhiculés dans ce livre. Nous avons également une belle réflexion philosophique sur le désir.
Le récit principal sur Jonathan est mis en perspective par le récit de plusieurs autres personnages qui gravitent autour, et je trouve cela très bien fait de la part de Laurent Gounelle.

C’est un roman qui dépeint totalement son époque, qui dégage des messages universels et qui touchera je pense beaucoup de monde.


Citations : « Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’il réalisa que la plupart de ses ennuis étaient la conséquence de sa vision du monde, pas sa cause. » p.60

« Nous sommes des êtres complets et la nature nous amène à le ressentir profondément, alors que la société crée en nous le manque. » p.69

« Tu ne trouveras jamais le bonheur à l’extérieur, vois-tu. Tu peux passer ta vie entière à courir après des tas de choses : si tu cherches au mauvais endroit, tu ne trouveras rien. » p.72

En quelques mots :
Un joli roman actuel qui nous amène à réfléchir sur notre vie et nos comportements. Un beau petit coup de cœur pour moi.

Ma note pour ce livre :   
5/5

vendredi 17 juin 2016

La bibliothèque des cœurs cabossés de Katarina Bivald


Titre du livre : La bibliothèque des cœurs cabossés (LBDCC)

Auteur : Katarina Bivald

Editions : J’ai lu

Genre : roman

Date de sortie : avril 2016

Pages : 508



Résumé : Sara vit en Suède, elle est libraire et en dehors de son métier elle n’a pratiquement pas de vie sociale. Elle correspond par lettres avec Amy une vieille dame qui habite au fin fond de l’Iowa. Toutes deux sont amoureuses des livres, elles échangent sur leurs lectures et partagent un peu de leur vie. Quand Sara arrive aux Etats-Unis pour enfin rencontrer son amie épistolaire, elle découvre que celle-ci est décédée entre temps. Sara se retrouve donc seule dans cette petite ville avec ses livres sous le bras. Petit à petit une idée va germer en elle pour se rendre utile à cette ville et rendre hommage à Amy.



Mon avis : J’avoue que je n’ai pas longtemps hésité avant de me procurer ce livre. Forcément. Un livre qui parle de livres, le mot libraire dans le résumé, et une couverture toute jolie et colorée. Ce fut une lecture agréable, sans prise de tête. D’emblée on apprend qu’Amy la correspondante de Sara, est décédée. Sara qui était venue de Suède pour la voir se retrouve chez son amie qu’elle n’aura jamais la chance de rencontrer. On va découvrir Amy à travers ses lettres envoyées à Sara.

Le récit alterne entre la narration à la 3ème personne concernant Sara et les lettres d’Amy envoyées à son amie. Et ça j’avoue que ça a été un plaisir car c’est ce qui donne le rythme au roman. Je trouve que les lettres d’Amy sont intéressantes. Elles nous permettent d’en apprendre plus sur sa vie à Broken Wheel, sur ses habitants et leurs liens, et on a particulièrement droit à ses réflexions sur ses livres favoris et sur la littérature en général. Même si on ne rencontre pas physiquement Amy, j’ai adoré ce personnage, je la trouve attachante, inspirante et généreuse. Elle a une collection impressionnante de livres, elle lit de tout mais surtout des classiques américains.

Quant à Sara, les livres sont pour elle une passion et un refuge à la vie réelle, une sorte de protection contre les gens. Ce qui m’a plu chez Sara ce n’est clairement pas sa personnalité. Ce que j’ai aimé chez elle c’est sa vision en tant que libraire des auteurs fiables, des catégories de livres, et les références littéraires. Ce qui est intéressant c’est de voir son évolution au fil du roman. Avec les livres, elle va apporter un nouveau souffle à cette petite ville de Broken Wheel.

C’est une histoire mignonne et légère qui se lit bien. On a des séquences drôles comme par exemple la mise en scène des habitants pour la foire aux livres, le déguisement en livre de Sara pour le marché. Il y a un humour assez loufoque.

J’en viens à ce qui m’a déplu. Définitivement je n’adhère pas à 100% à la « Swedish touch ». J’ai trouvé la plume de Katarina Bivald simple mais les personnages créés sont soit trop mous soit trop dans le cliché, tout comme les situations. Je n’ai pas trop adhéré à l’humour, trop loufoque et trop décalé pour moi.

Néanmoins, j’ai apprécié cette lecture pour les messages véhiculés par l’auteure. Au cœur du roman nous avons une belle réflexion sur le rôle social du livre. C’est ce qui fait tout l’intérêt de LBDCC pour moi.

Le livre possède plusieurs pouvoirs ; celui de faire passer des messages, de divertir, de faire vivre des émotions et dans LBDCC le livre va rassembler une communauté toute entière.

On trouve dans le roman un message de tolérance et de lutte contre les préjugés, notamment avec la section « littérature gay » que Sara va ajouter à la librairie, et les préjugés contre les gens qui lisent et ceux qui ne lisent pas.

C’est un roman sympa qui m’a enchanté avec les références littéraires qu’il comporte, le message de tolérance qu’il véhicule, et la réflexion sur le rôle du live qu’il propose. Le seul bémol pour moi est l’humour auquel je n’ai pas adhéré. Il y a aussi un petit problème avec le titre puisqu'en fait il s'agit d'une librairie et non d'une bibliothèque... je trouve quand même ça assez insupportable qu'on fausse le lecteur avec un titre incorrect. Le titre anglais est quand même beaucoup plus juste : "The readers of Broken Wheel recommends"

Citations :

« - J’espère que tu ne te contentes pas de rester enfermée à lire. Il faut que tu oses sortir et parler à des gens. Voyager ouvre de fantastiques possibilités. » p.22

« Moi j’ai toujours trouvé que les livres possédaient une certaine force de guérison et, du moins, divertissent-ils. » p.270

« - Je ne pourrai jamais lire tous ces livres. Si une autre personne les acquiert, au moins ils sont appréciés. Et puis on a toujours envie de diffuser les livres qu’on aime. - Et ceux dont on ne veut pas alors ? - Il y a toujours un lecteur pour chaque livre. Et un livre pour chaque lecteur. » p.389 



En quelques mots :  Un livre enthousiasmant qui véhicule des messages positifs.

Ma note pour ce livre :   

4/5

mercredi 15 juin 2016

Le cercle blanc tome 2 : La danse des dieux

Titre du livre : Le cercle blanc, tome 2 La danse des dieux

Auteur : Nora Roberts

Editions : J’ai lu

Genre : fantastique

Date de sortie : mai 2009

Pages : 472



Résumé : Nous retrouvons notre cercle blanc composé des 6 héros regroupés par la déesse Morrigan pour sauver le monde de la menace de Lilith la reine des vampires. Glenna la sorcière, Hoyt le mage, Cian le vampire et frère jumeau de Hoyt, Larkin le change forme et sa cousine Moira future reine de Geall, et Blair la chasseuse de vampire. Après une bataille sanglante et un entrainement intensif dans la demeure de Cian en Irlande, le cercle doit se rendre à un portail magique afin d’atteindre le royaume de Geall là où Lilith prévoit la bataille finale.

Mon avis :  J’ai bien aimé ce deuxième tome pour plusieurs raisons. Je l’ai trouvé plus rythmé que le premier. Entre les moments d’entrainement où les 6 héros perfectionnent leur technique pour tuer des vampires, les moments de combat, les moments où les héros voyagent, et les scènes de romance, j’avoue que la lecture était agréable. Je trouve que l’auteur a bien su alterner entre les moments d’effroi dans l’antre des vampires et la love story de certains personnages. On voit bien le lien qui unit ces 6 compagnons et on a plaisir à évoluer avec eux.

La déesse Morrigan est moins présente contrairement à ce que pourrait nous faire penser le titre mais ça ne m’a pas dérangé.
J’ai apprécié que ce 2ème tome soit centré sur Blair et Larkin car ce sont les 2 personnages que j’ai préférés dans le 1. Je suis complétement séduite par le personnage de Larkin car non seulement il peut se transformer en n’importe quel animal ce qui est très pratique ;) mais il est aussi un homme avec des valeurs fortes, il est très attentionné, loyal et charmant.

Pour être totalement honnête, je ne suis pas totalement convaincue par le traitement du fantastique dans cette saga, pour moi c’est plus une romance avec autour des éléments fantastiques.

Ça reste pour moi une histoire sympathique, à emprunter en bibliothèque si vous ne savez pas quoi lire.

Citations : « - J’espère, reprit-il, que tu finiras par comprendre que dans un voyage, l’essentiel, ce n’est pas le but, mais le trajet et les rencontres que l’on fait en chemin. Je t’ai rencontrée, et c’est ce qui compte le plus pour moi. » p.234

« En découvrant tout autour d’eux un groupe de bêtes magnifiques et ailées, elle en perdit littéralement le souffle. Emerveillée, elle contempla les dragons aux teintes d’émeraude, de rubis, de saphir, dont la beauté n’avait rien à envier aux couleurs de l’arc-en-ciel. » p.404

En quelques mots :
 Un deuxième tome sympa avec de l’action, de la romance, et qui nous fait voyager. Je suis curieuse de lire la suite avec la bataille finale !

 Pour aller plus loin : Le cercle blanc tome 3 : La vallée du silence
Ma note pour ce livre :   

3/5

dimanche 5 juin 2016

Coup de coeur monumental : Avant toi de Jojo Moyes


J’ai achevé la lecture de ce livre à 3h30 cette nuit, je ne sais pas si je vais réussir à trouver les bons mots pour vous en parler. C’est pour moi un époustouflant coup de cœur.



Titre du livre : Avant toi
Auteur : Jojo Moyes
Editions : Milady
Genre : romance
Date de sortie :  mars 2013
Pages : 520



Résumé :
Quand Lou apprend que le café où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c’est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l’Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d’apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à un handicapé. C’est alors que la jeune femme découvre Will, un homme tétraplégique qui a décidé de mettre fin à ses jours. Lou n’a que quelques mois pour le faire changer d’avis.

 Mon avis :
Je n’ai pas très envie de faire un long article pour vous dire à quel point ce livre est génial.

Avant toi n’est pas qu’une histoire émouvante entre un homme tétraplégique et son aide-soignante, c’est bien plus que ça, bien plus qu'une simple romance.

C’est l’histoire de deux êtres aussi différents l’un que l’autre et qui sont à un point décisif de leur vie. Ils vont se rencontrer, s’aider, découvrir le monde de l’autre, et se découvrir eux-mêmes. Et je crois que c'est ça un des messages du livre, comment tirer le meilleur des pires situations, des horribles moments que la vie peut nous faire subir. Tout ce qu'ils vont partager que ce soit un banal acte du quotidien ou une expérience inédite va les enrichir et les faire grandir. Ils vont devenir meilleurs l'un à travers l'autre.

Lou est une jeune femme de 26 ans qui sacrifie en quelque sorte sa vie et ses ambitions pour sa famille. Will est impénétrable depuis son accident qui l’a laissé tétraplégique C5/C6. Il vit un enfer cloué dans son fauteuil, endurant de terribles douleurs, il hait sa vie.
Son côté sarcastique et la pudeur de ses sentiments m’ont beaucoup touché. Ces deux personnages vont établir une vraie connexion. Et tout le roman tourne autour du développement de cette relation, et du développement de chacun des personnages, ce qui en fait pour moi, une "romance" pas comme les autres.

Tout ce qui tourne autour du handicap est traité par l’auteur avec justesse et délicatesse. Ce livre est intéressant et fait réfléchir. Il m'a ouvert l'esprit sur ce type de handicap très grave et toutes les difficultés qui vont avec et les conséquences sur son entourage. L'auteur ose aborder le controversé sujet du suicide assisté et je crois que ça m'a permit d'y réfléchir un peu plus. Comment appréhender sa vie quand tout ce qu'on a connu est détruit ?

Ce livre est beau, ce livre est puissant. Il m’a retourné, m’a fait pleurer.
Il y a des moments où on rit, où on a envie de claquer certains personnages, sans jamais cesser d’aimer et d’espérer. Indéniablement ce livre me laisse un souvenir de lecture indélébile

Citations :

« Mais quand on aime quelqu’un, on se doit de rester avec lui. De l’aider à surmonter sa dépression. Pour le meilleur et pour le pire. » p.83

« Ce rasage a été une parenthèse étrange et intime. Tout en poursuivant sa tâche, j’ai compris que j’avais cru que son fauteuil constituerait une barrière ; que son invalidité s’opposerait à toute forme de sensualité. Or bizarrement ça n’a pas fonctionné comme ça. » p.143

« « Un partenaire. S’il est aimé, alors il aura envie de continuer. Sans l’amour, j’aurais sombré bien des fois déjà. » Cette phrase a résonné bien longtemps dans mon esprit, même après mon départ de la bibliothèque. » P.296 



En quelques mots :

 Une histoire bouleversante qui nous fait vivre un tourbillon d’émotion. Une histoire inoubliable.



 Ma note pour ce livre :   

5/5
Pour aller plus loin :
Le tome 2 est sorti en librairie mais personnellement je trouve que le livre se suffit à lui-même et il n’y a pas besoin d’une suite.
Le 22 juin 2016 sort l'adaptation cinématographique du livre.

vendredi 3 juin 2016

La mer infinie, tome 2 de la trilogie La 5e vague de Rick Yancey


C’est avec plaisir et frénésie que je me suis lancée dans la suite de La 5ème Vague, je vous livre mes impressions sur ce très bon tome 2.




Titre du livre : La mer infinie

Auteur : Rick Yancey


Editions : Robert Laffont Collection R


Genre : science-fiction, dystopie, YA


Date de sortie :  octobre 2014








Résumé :
Comment débarrasser la Terre de ses sept milliards d'habitants ? Retirez aux hommes leur humanité... Cassie Sullivan et ses compagnons ont survécu aux quatre premières vagues destructrices lancées par les Autres. Maintenant que l'espèce humaine a été presque entièrement exterminée et que la 5e Vague déferle sur la planète, le groupe se trouve face à un choix : se préparer à affronter l'hiver en espérant le retour rapide d’Evan Walker, ou se mettre en quête d'éventuels survivants avant que l'ennemi ne referme sur eux son impitoyable piège. Personne ne peut prédire à quels abîmes de cruauté les Autres sont prêts à s'abaisser, ni à quelles hauteurs l'humanité saura se hisser. La bataille finale ne fait que commencer...Ils connaissent notre manière de penser. Ils savent comment nous exterminer. Ils nous ont enlevé toute raison de vivre. Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir.

Mon avis :

C’est un tome 2 à la hauteur et je l’ai préféré au 1er. Je l’ai trouvé plus intense et plus concentré en émotions.

On retrouve Cassie, Nugget, Zombie et les autres là où on les avait laissés comme si on venait de refermer le tome 1. On passe aux choses sérieuses, les personnages se retrouvent en plein dans la 5e vague de chaos et de confusion. L’ennemi franchit un cap dans l’horreur avec les moyens utilisés pour semer le doute et la méfiance entre les êtres humains survivants. Les Autres sont en pleine phase de destruction tant physique que psychologique.

C’est un roman que j’ai dévoré, que j’ai trouvé puissant, et fort en émotions. Les sentiments des protagonistes sont retranscrits de façon très juste. Le côté psychologique est davantage exploité et ce que j’attendais. La plume de l’auteur m’a beaucoup séduite car elle est métaphorique et poétique parfois, ça renforce le côté mystérieux et ça apporte humanité dans ce monde apocalyptique.

Le contraste est saisissant entre l’horreur la plus totale des conditions de vie des survivants (faim, froid, maladie, les rats !!) et les réflexions profondes des personnages sur leur vie, leurs valeurs et ce qui leur arrive et comment survivre. Les Autres veulent détruire l’humanité mais arriveront-ils à détruire les survivants de l’intérieur ?

On se demande tous comment on réagirait si on était à la place des personnages, on ne peut pas imaginer que tout s’effondre. Quels choix avons-nous ? Renoncer à tout ce qu’on est, continuer à se battre alors que tout semble perdu ?

L’auteur utilise de nombreux flashbacks ce qui nous permet d’en apprendre plus sur certains personnages. L’alternance des points de vue m’a beaucoup plu car enfin on découvre davantage Ringer, Zombie, Poundcake et Dumbo. On s’attarde moins sur Cassie ce qui n’est pas pour me déplaire.

J’ai adoré le fait que la deuxième partie du roman soit focalisée sur Ringer car elle a une forte personnalité et un caractère de combattante. Ringer c’est vraiment mon coup de cœur de ce livre.

Rien ne m’a vraiment déplu dans ce tome 2, si ce n’est que je n’ai pas compris l’intérêt du personnage de Grâce… à voir

Je commence vraiment à douter que l’auteur nous donne un jour la raison de cette extermination massive. Trop d’énigme tue l’énigme. Rick Yancey a la manière de dévoiler quelques infos sans rien dévoiler finalement, ce n'est pas très clair mais je me comprends.
J'espère vraiment que le tome 3 sera fourni en révélation et en explication. Au final le point d’interrogation reste entier et ça en est terriblement frustrant. Pourquoi se donnent-ils tant de mal à tout exterminer ?

Citations :

« J’ai éclaté de rire… et mon rire m’a autant surprise que celui de mon petit frère. Si vous voulez ôter leur humanité aux humains, je pense que les empêcher de rire serait un bon départ. Je n’ai jamais été très douée en histoire, cependant je suis quasiment sûre que des connards comme Hitler ne se marraient pas beaucoup. » p.181

« On croit se connaître. On pense être la personne qu’on voit dans le miroir. Je t’ai trouvée, et en te trouvant je me suis perdu. Plus rien n’était clair. Plus rien n’était simple. » p.220

« Il n’y a pas que les résistants ou ceux dotés d’un cœur de pierre qui ont survécu à l’éradication de la race humaine. Un grand nombre d’enfoirés sadiques s’en sont sortis, eux aussi. C’est comme ça dans toutes les catastrophes humaines. Le connard est une race quasiment indestructible. » P.314


En quelques mots :

 Un concentré de pression et de mystère encore non résolu.
L’auteur arrive à créer une histoire hyper forte empreinte de
mystère, d’émotions et incroyablement ENIGMATIQUE.
Une très bonne lecture.


 Ma note pour ce livre :   
3,5/5